LE BARBIER DE SÉVILLE
MUSIQUE GIOACHINO ROSSINI, MISE EN SCÈNE, DIALOGUES CHRISTOPHE MIRAMBEAU, DIRECTION MUSICALE SAMMY EL GHADAB, ORCHESTRE DE L'OPÉRA DE REIMS

Le Barbier de Séville, parangon absolu de l’opera buffa.
La richesse intrinsèque du Barbier traverse le temps. Sa vitalité, toujours renouvelée, toujours réinventée, célèbre l’amour, l’esprit, la résistance aux exigences, aux pressions morales et sociales d’un univers sévèrement régi et corseté. Plus que jamais, Le Barbier de Séville est une œuvre d’actualité. N’observe-t-on pas dans le monde – et parfois autour de nous – un désir de retour à des valeurs si conservatrices qu’elles renvoient vers des temps où l’on vivait sous la contrainte de règles et de lois injustes ou liberticides ? Le Barbier n’est-il pas une éclairante fable comique sur la quête de liberté mais également sur l’hypocrisie et l’absurdité d’une société dont il faut pourtant s’accommoder ? La Rosine dessinée par Beaumarchais et mise en musique par Rossini n’est-elle pas l’une des premières féministes ? Le Barbier continue à nous offrir un miroir des travers de la nature humaine – et des moyens peuvent mettre en œuvre pour en contourner les effets néfastes. Des moyens qui passent par la fantaisie et l’esprit, l’entraide et le rire, la ruse et l’optimisme. Le Séville de Figaro est un univers non réaliste, très relié à la chose espagnole ; un espace ludique, multiple, élégant et drôle, qui prend vie au cœur d’une évocation de l’Espagne franquiste des années 50. La période est tout à la fois marquée par l’immobilisme, la répression et l’autarcie, mais aussi – pour survivre – par l’obligation de s’ouvrir vers l’extérieur.
Les manipulateurs deviennent les manipulés, les réactionnaires moisis doivent faire face à la réalité : le monde et la société évoluent, l’amour et l’amour de la liberté finissent toujours par triompher.
ven. 26 SEPT.
BEFOR' à 19h
Distribution